Le COREVIH Ile-de-France Centre est l’un des 28 dispositifs COREVIH en France et l’un des 5 COREVIH en Ile-de-France.
Les COREVIH (Coordination Régionale de Lutte contre le VIH) sont des instances de coordination de la prise en charge du VIH et des co-infections VIH/hépatites à l’échelle d’une région, créées par le Ministère de la Santé en 2007 (décret du 25 mars), qui interviennent dans les champs du soin, de la prévention et du dépistage, de la recherche clinique, de la prise en charge extra-hospitalière, de l’information et de la formation. Cinq COREVIH ont été créés en Ile-de-France en raison du grand nombre de patients VIH qui y sont suivis.
Le COREVIH Ile-de-France Centre – Présidente, Professeur Christine KATLAMA
Le territoire géographique du COREVIH Ile-de-France Centre comprend les 4ème, 11ème, 12ème, 13ème et 20ème arrondissements. Sur le territoire du COREVIH, l’on trouve les hôpitaux Pitié-Salpêtrière, St-Antoine, Tenon et l’hôpital Trousseau pour la prise en charge des enfants nés de mère séropositive. Les équipes VIH de ces hôpitaux proposent une offre de soins très complète et multidisciplinaire, notamment :
- le dépistage du VIH et des autres IST
- la prise en charge clinique et psychologique à travers les suivis en consultation, hôpital de jour, le bilan annuel de synthèse et l’hospitalisation complète
- la prise en charge des co-morbidités, avec la mobilisation de nombreux médecins spécialistes
- l’éducation thérapeutique et l’observance
- le suivi des grossesses des femmes séropositives pour le VIH
- l’aide médicale à la procréation et risque viral
- la prise en charge des accidents d’exposition aux virus (professionnels et sexuels)
- la prise en charge des enfants et adolescents (hôpital Trousseau).
On le voit, le COREVIH Ile-de-France Centre joue un rôle important au niveau de l’ensemble des missions qui ont été définies par les pouvoirs publics dès 2008 : missions de dépistage des porteurs du virus VIH et des virus des hépatites, de prise en charge globale et d’accès aux soins pour les porteurs d’une infection à VIH, de recherche clinique et épidémiologique. Aujourd’hui, il représente près de 12 000 patients adultes infectés par le VIH, majoritairement suivis dans les hôpitaux Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine et Tenon, soit plus de 25 % des patients suivis dans toute l’Ile-de-France. Plus de 91 % des patients sous traitement suivis dans le cadre de notre COREVIH ont une charge virale indétectable.
Le COREVIH Ile-de-France Centre est aussi très impliqué dans l’objectif de renforcement du dépistage, avec 586 découvertes de séropositivité VIH recensées en 2013, soit plus de 20 % des dépistages VIH réalisés en Ile-de-France.
Le COREVIH Ile-de-France Centre ne se limite pas aux hôpitaux qui se situent sur son territoire. Sont impliqués dans son fonctionnement un panel d’acteurs qui travaillent ou oeuvrent en dehors de l’hôpital, mais en lien avec celui-ci. Parmi eux les acteurs associatifs, les membres des dispositifs de dépistage et de soins en ville, les structures d’appartement de coordination thérapeutique et une quinzaine de médecins de ville.
L’année 2015 va être une année charnière pour la prévention, le dépistage et l’amélioration de la prise en charge du VIH en France, avec notamment avec la réforme en cours du dispositif de dépistage qui va conduire à la fusion des CIDAG (centres de dépistage anonyme et gratuit) et des CIDDIST (Centres d’information, de dépistage et de diagnostic des IST) pour aboutir à la création des CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles). Cette réforme est très attendue. Et s’agissant des acteurs du dépistage au sein de notre COREVIH, il est également prévu en 2015 un renforcement des actions de dépistage délocalisées auprès des “publics cibles”, effectuées en dehors de l’hôpital (hors les murs) ainsi qu’à l’intérieur même des hôpitaux. Les autres objectifs prioritaires en 2015 pour notre COREVIH concernent l’optimisation du parcours de soins, l’amélioration de la prise en charge des comorbidités, le développement des projets épidémiologiques (nouveaux diagnostics, patients en rupture de soins, primo-infections, patients co-infectés VIH-hépatites…), une meilleure prise en compte de problématiques qui deviennent de plus en plus aiguës comme le vieillissement des patients et l’isolement social d’un certain nombre d’entre eux.