Dispositifs d’appartements de Coordination thérapeutique (ACT)

Les Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT) sont devenus depuis 2002 des institutions médico-sociales financées par l’assurance maladie. Ces dispositifs permettent d’accueillir de nombreux patients ayant une infection par le VIH, en situation de grande précarité sociale, nécessitant une prise en charge médicale et sociale, en liaison avec l’hôpital. Les gestionnaires des Appartements de Coordination Thérapeutique sont des personnes physiques ou morales, de droit public ou privé (associatifs pour la plupart).

 – Missions des ACT

Les Appartements de Coordination Thérapeutique sont des structures qui hébergent « à titre temporaire des personnes en situation de fragilité psychologique et sociale et nécessitant des soins et un suivi médical ». La vocation des ACT est donc d’accueillir tout patient atteint par une maladie chronique grave, en situation de grande précarité sociale, nécessitant une prise en charge coordonnée sur le plan médical, social et psychologique. .

Les ACT assurent l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement des résidants pour favoriser leur réinsertion. Ils s’appuient sur une double coordination médico-sociale devant permettre l’observance aux traitements, l’accès aux soins, l’ouverture des droits sociaux (allocation aux adultes handicapés, revenu minimum d’insertion…), une aide à l’insertion sociale. Les dispositifs offrent donc à la fois une réponse psycho-sociale et médicale.

 – Coordination médicale

Elle est assurée par un médecin coordonnateur (qui n’est pas le médecin traitant du patient) éventuellement assisté par du personnel paramédical (une infirmière).

– Coordination psycho-sociale

Elle est assurée par le personnel psycho-socio-éducatif (coordinateur psycho-social, technicien d’insertion, psychologue vacataire, conseiller en économie sociale….). Cette coordination et cette prise en charge ont pour objectif :

Selon les différents types de dispositif existants, les ACT vont comporter des places en appartement thérapeutique individuel, en appartement collectif, en résidence sociale (semi-collectif). En IDF, plus de 50 % des ACT sont des logements individuels. Il peut s’agir d’appartements pour homme ou femme, certains appartements (et prises en charge) sont prévus pour des couples. Les délais d’attente pour une place en ACT relativement longs, même s’ils ont été réduits ces dernières années. La durée moyenne de séjour dans un ACT est supérieure à une année (ce qui explique le délai d’attente). Des ACT sont aujourd’hui en mesure d’accueillir des patients porteurs d’une maladie psychiatrique ou d’un lourd handicap physique. A noter que les associations ARAPEJ et BASILIADE présentes en IDF disposent de places réservées en priorité à des sortants de prison.

 – Autres types d’hébergement

D’autres dispositifs que les ACT (ou parfois les mêmes) gèrent d’autres types d’hébergement, dédiés, entre autres, aux patients VIH. Il s’agit notamment de places en hébergement individuel (hôtel), en appartement relais, en collectif dans un CHRS. Les lits Halte Soins Santé (LHSS) et les lits d’accueil médicalisés (LAM) sont des dispositifs qui accueillent des patients dont des contextes encore plus précaires.

 – Situation des ACT sur le territoire du COREVIH Ile-de-France Centre

Il existe 9 dispositifs ACT sur le territoire du COREVIH Ile-de-France Centre (4^ème, 11^ème, 12^ème, 13^ème et 20^ème arrondissements de Paris), lesquels gèrent plus de 150 appartements, dont certains avec des 20 places d’accompagnants (conjoint, enfant). Environ 10 places sont dédiées aux usagers de drogues (Centre Confluences).